Retour

Réponses Ministérielles

Gestion du personnel - FPT - Congés

Faire appliquer la réglementation relative aux congés bonifiés Publié le : 10/06/2025

conges-bonifies.png

Le Gouvernement a été interrogé sur l’application de la réglementation relative aux congés bonifiés et sur les recours non contentieux qu’un agent a à sa disposition lorsque sa collectivité lui a opposé un refus de congé bonifié en contradiction manifeste avec les dispositions réglementaires ou lorsqu’elle n’a pas répondu à son recours gracieux.

Régime des congés bonifiés

Le régime des congés bonifiés prévu par l’article L. 651-1 du code général de la fonction publique (CGFP) permet aux agents publics concernés de bénéficier d’une prise en charge de leurs frais de voyage pour se rendre sur le lieu du centre de leurs intérêts moraux et matériels au titre de leurs congés pour une durée maximale de 31 jours consécutifs.

Lorsqu’un agent bénéficie d’un congé bonifié, ce congé est pris dans la collectivité où se situe le centre de ses intérêts moraux et matériels (CIMM).

L’agent qui demande à bénéficier d’un congé bonifié doit donc justifier de la localisation du CIMM. La preuve de cette déclaration peut être apportée par tous moyens.

Le régime des congés bonifiés permet aux agents publics de bénéficier d’une prise en charge de leurs frais de voyage pour se rendre sur le lieu du centre de leurs intérêts moraux et matériels au titre de leurs congés pour une durée maximale de 31 jours consécutifs

 

Reconnaissance du centre des intérêts moraux et matériels (CIMM) et critères irréversibles

Depuis la publication de la circulaire du 3 août 2023, est reconnu le caractère « irréversible » de certains des critères composant le faisceau d’indices analysé par l’administration pour décider de l’octroi d’un congé bonifié : lieu de naissance de l’agent, de ses enfants et lieu de la résidence de l’agent avant son entrée dans l’administration par exemple.

À des fins de simplification dans l’examen des demandes de congés bonifiés, la circulaire précitée instaure les principes de portabilité entre administration et de conservation sans limitation de durée du bénéfice de la reconnaissance du CIMM lorsque celui-ci a déjà été attribué sur la base d’au moins trois critères « irréversibles » pour le même territoire. Cette reconnaissance sans limite de durée autorise l’employeur à ne pas répéter la vérification du CIMM pour de nouvelles demandes de l’agent au cours de sa carrière. Toutefois, cette circulaire ne prive pas l’administration de son pouvoir d’appréciation au titre d’une demande initiale de reconnaissance de la localisation des CIMM sur un territoire donné.

Cette appréciation se fonde sur un faisceau d’indices (avis du Conseil d’État du 7 avril 1981, confirmé par plusieurs décisions récentes du juge administratif) analysé au regard de plusieurs critères dont certains sont identifiés par la circulaire.

Des principes de portabilité entre administration et de conservation sans limitation de durée du bénéfice de la reconnaissance du CIMM lorsque celui-ci a déjà été attribué sur la base d’au moins trois critères « irréversibles » pour le même territoire ont été instaurés.

 

Recours administratif en cas de litige

S’assurer de la bonne application par l’administration de la réglementation relative aux congés bonifiés est l’un des objectifs visés par la publication du « Guide des congés bonifiés pour les agents des trois versants de la fonction publique » paru le 4 octobre 2021. Le ministère chargé de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification, apporte son concours à la juste application du droit à l’occasion d’échanges réguliers avec les employeurs publics.

En cas de désaccord persistant avec l’administration, s’agissant d’une décision individuelle, l’agent peut contester celle-ci par l’ensemble des voies de recours qui lui sont ouvertes par les articles L. 410-1 et suivants du code des relations entre le public et l’administration (CRPA).

 

Source :

Réponse de M. le ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’Action publique à la question n° 899 (QE-JO AN du 18 mars 2025)

Clémence Ferry

Ce site web utilise des traceurs (cookies). Nous utilisons ces traceurs afin d'améliorer et de personnaliser votre expérience de navigation. Le site utilise exclusivement des traceurs dits "strictement nécessaires", qui ne nécessitent pas votre consentement préalable. Vous pouvez néanmoins vous opposer à l’utilisation de ces traceurs en paramétrant votre navigateur mais le fonctionnement du site sera alors fortement altéré.
Consulter notre politique de confidentialité des données

J'ai compris